La pression médiatique dans le sport: comment gérer?
Gérer la pression
médiatique est évidemment d'actualité au niveau sportif en cette période d'Euro.
La manière dont Marc Wilmot est montré du doigt en est un bon exemple: la
pression potentielle pour lui est énorme. En sport, vivre avec les attentes et
les critiques extérieures est certainement le quotidien du sportif de haut
niveau, mais également des entraîneurs et des coachs... . Faire face à ce type
de situations est primordial pour rester performant dans le court et le
long terme , mais aussi pour garder une santé mentale adéquate
tant au niveau personnel que familial.
Cet écrit donnera un aperçu sur la
manière de gérer cela et quelques conseil basiques mais néanmoins utiles pour
"rester zen" dans des situations parfois compliquées à gérer. Je ne m'attarderai
pas sur les techniques et le soutien qui peuvent être apportés en coaching
individuel ou d'équipe, car ce n'est pas l'objectif de cet article. Il s'agit
plutôt ici de rappeler quelques astuces simples mais néanmoins très
utiles.
Travaillant depuis bientôt 15 ans comme préparateur mental de sportifs, il est clair que bien souvent la racine du problème que rencontrent les acteurs du sport vient de la pression extérieure, qui peut provoquer du stress élevé chez le sportif et sa famille, et parfois une perte de motivation voire des problèmes de santé. Chez les jeunes, c'est la pression des parents qui est souvent évoquée, parfois de l'entraîneur, et chez les pro adultes, c'est la pression des médias ou du club. Certains utilisent la pression de manière positive (ce n'est pas toujours possible), d'autres ont plus difficiles.
Travaillant depuis bientôt 15 ans comme préparateur mental de sportifs, il est clair que bien souvent la racine du problème que rencontrent les acteurs du sport vient de la pression extérieure, qui peut provoquer du stress élevé chez le sportif et sa famille, et parfois une perte de motivation voire des problèmes de santé. Chez les jeunes, c'est la pression des parents qui est souvent évoquée, parfois de l'entraîneur, et chez les pro adultes, c'est la pression des médias ou du club. Certains utilisent la pression de manière positive (ce n'est pas toujours possible), d'autres ont plus difficiles.
La manière dont quelqu'un
va gérer la pression dépend de 3 facteurs:
1/ Le contexte
dans lequel il évolue directement: à savoir son équipe et la cohésion
qui y règne, l'importance de la place des medias et l'attitude de ces
derniers,...
2/ Sa personnalité
et sa capacité à gérer le pression
3/ Le
soutien que reçoit le sportif: soutien familial, entourage sportif
(coéquipiers, kinés, ...), entourage extérieur.
Concernant le point 1
(contexte), c'est évidemment le niveau sur lequel il est très difficile d'agir,
en particulier les comportements des medias. ... Il s'agit dès lors de se
concentrer sur ce que le sportif peut mettre en place pour mieux gérer
voire faire abstraction
des propos de la presse. Il ne s'agit en réalité que d'une
question d'attention : si l'on porte trop d'attention aux
propos extérieurs, non seulement on est moins centré sur sa performance, mais
l'on peut être envahi par des affects négatifs.
- Il importe dès lors
de se rencentrer sur des objectifs de performance et de
s'occuper.
-" S'occuper, pas
se préoccuper" est un principe simple mais efficace pour gérer
l'anxiété: en dirigeant son attention sur des activités, les pensées négatives
sont mises entre parenthèse.
L'équipe
qui passe par une période difficile est évidemment très vulnérable et
il est mportant que certains membres puissent fédérer, souder les
coéquipiers malgré les difficultés (l'entraîneur, un
leader, le capitaine par exemple). Une équipe fragilisée a
certainement besoin de soutien pour apaiser les difficultés et reprendre
confiance, sans se focaliser sur un problème "bouc-émissaire": soutien familial
, soutien des responsables de club ou de
fédérations,...
Le point 2 et le point 3
sont ceux pour lesquels il est utile de formuler quelques conseils.
D'expérience, ce qui semble favoriser une bonne gestion des pressions sont les
suivantes:
- De manière générale,
quelqu'un qui lit peu les medias, et dans des moments précis (par exemple
15m/jour) va mieux gérer le pression (ce n'est pas toujours le cas). Il vaut
mieux se mettre à l'abri des medias dans les moments compliqués: quand cela va
mal, s'exposer aux medias enveniment souvent les choses. Il est intéressant
d'accorder un temps aux medias, mais très limité . Il est bien
également de parler à quelqu'un de ce que vous ressentez et d'être
conseillé.
Ceci signifie donc qu'il
ne vaut mieux pas fuir la situation, mais pas non plus trop s'y
exposer.
- Rester "dans sa
bulle", ou plutôt dans "ses bulles" qui vont vous apporter du bien-être
et un sentiment de sécurité:
* Entourez-vous
des personnes en qui vous avez confiance et avec qui vous vous sentez
bien (famille, amis, coéquipiers avec qui vous avez une bonne
entente).
* Passez quand vous avez
l'occasion des moments de détente, des activités (mêmes
courtes) qui vous changent les idées ou vous permettent de lâcher prise
(aller se balader, manger un bout, voir des amis,...).
* Pratiquer la
relaxation, la sophrologie ou encore la méditation permet aussi de
prendre du recul avec une série de pensées qui peuvent provoquer un surplus
d'anxiété.
- Acceptez
que ce type de situation fait partie du jeu: la pression des medias et
de l'entourage est quelque chose qui est omniprésent et tout le monde est à la
même enseigne. Acceptez que c'est comme cela en prenant la juste distance. Le
mieux est toujours de se refocaliser sur vos objectifs de
performance, sur votre quotidien et de vous entourer
au maximum de personnes bienveillantes.